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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/274

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troupes. Le lieutenant-colonel parvint à gagner le sommet du rempart à la tête de quelques grenadiers. Les assiégés, surpris, abandonnent les remparts et se réfugient dans une mosquée, où par les embrasures ils se défendirent trois heures entières ; au bout de ce temps la victoire se décida enfin pour les Anglais, et le sultan se vit dans l’obligation de se livrer à eux. La disproportion du nombre des assaillants à celui des assiégés rendit cet assaut une des actions les plus glorieuses de la guerre. Les assiégés, outre l’avantage de la situation, étaient 17 contre 1, et 100,000 hommes erraient aux environs de l’armée anglaise, n’attendant pour l’attaquer que le moment de sa retraite, qui fût ainsi devenue impossible ; aussi le mot d’ordre était-il : la victoire ou la mort. La vérité de cette terrible alternative étant évidente pour le moindre soldat, aucun d’eux n’eut, dit-on, seulement la pensée de quitter son rang pour le pillage. Les femmes du sultan, encore dans l’intérieur du palais, ne reçurent pas le moindre outrage. Le sultan, exilé à l’île de Galles, eut pour successeur le prince héréditaire, qui prit en montant sur le trône le nom et le titre de Hamang-Cubuana le troisième. Également étonné et effrayé du résultat de cette campagne, l’empereur de Solo accepta promptement les conditions de paix offertes par le gouvernement britannique. Les autres princes indigènes se hâtèrent de suivre cet exemple, et la suprématie anglaise sur l’île de Java fut haute-