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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/277

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de celle de lord Clive et de Warren Hastings. Avec l’autorité que donne une grande considération personnelle, lord Minto tint d’abord d’une main aussi impartiale que ferme la balance entre les systèmes de Cornwallis et de Wellesley, et, par la force des choses, ce dernier l’emporta.

À la fin de février 1813, la Compagnie des Indes sollicita du parlement le renouvellement de ses privilèges. Le 13 mars 1813, lord Castlereagh présenta à la chambre, en comité secret, une série de résolutions contenant les modifications à faire au système existant ; à la requête de la Compagnie, des témoins furent entendus. Les grandes questions de monopole, ou de liberté, de droit commun ou de privilège, se trouvèrent de nouveau en présence, furent de nouveau débattues. Le premier des témoins qui vint prêter à la Compagnie l’appui de son témoignage, fut Warren Hastings : que les temps étaient changés depuis le moment où il vint pour la dernière fois à cette barre ! L’empire, jusqu’à un certain point créé par lui, atteignait alors des destinées que lui-même n’aurait osé rêver. La plupart de ses illustres accusateurs, Burke, Fox, son douteux allié Pitt, n’étaient plus sur ces bancs ; après avoir triomphé de leurs puissantes inimitiés, il leur survivait à tous, comme par une dernière sorte de triomphe. À peine eut-il paru à la barre, que l’assemblée, par un mouvement spontané de respect et de curiosité, se leva tout entière ; hommage tardif, au grand homme trop