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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/279

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quêtes de la foi fussent demeurées en arrière de celles de la politique. Les conversions des Indous au christianisme étaient, en effet, fort peu nombreuses ; cependant on ne pouvait accuser de ce résultat la tiédeur des directeurs et des employés de la Compagnie. Dès les premiers temps de l’existence de celle-ci, certaines mesures avaient été prises pour la prédication du christianisme soit parmi des employés, soit parmi les indigènes. Par la charte de 1698, la Compagnie était tenue d’entretenir un ministre et un maître d’école dans chaque garnison ou factorerie d’un ordre supérieur, et de fournir un local pour la célébration du culte ; elle était tenue en outre d’avoir un chapelain dans tout vaisseau au-dessus de 500 tonneaux. Après la réunion des deux Compagnies en 1708, le chapelain prenait place après le cinquième membre du conseil à la factorerie. La Bible fut traduite dès lors dans la plupart des langues de l’Indostan et depuis répandue avec profusion. La charte de 1813 ajoute à ces mesures la création d’un établissement épiscopal.

Le marquis de Hastings, alors comte de Moira, fut nommé au gouvernement-général de l’Inde le 18 novembre 1812 ; lord Minto lui remit le gouvernement le 4 octobre 1813. Les affaires du Népaul attirèrent d’abord l’attention de lord Hastings. Les Goorkhas qui l’habitent, firent leur nom d’une province ainsi appelée, dont ils sortirent il y a soixante-dix ou quatre-vingts ans, réduisant successivement