Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/286

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

divisions de ce district, Rooteehut et Puchrouto. Le rajah de Betia, ayant lui-même des prétentions sur ce territoire, résista ; toutefois il finit par donner un sunnud pour ces mêmes terres à cet Abdallah, qui dès lors dut se croire en sûreté dans sa possession. Le sunnud donné par Muckwanpoor, de plus ancienne date que l’autre, fut accueilli le premier à Moorshedabad, ce qui impliquait jusqu’à un certain point le droit qu’on avait eu de le donner. Mais, en 1763, Prythee-Nuragun, ayant subjugué le rajah, de Muckwanpoor, réclama une supériorité féodale sur le possesseur du jaghire ; il résolut de le reprendre, et s’en mit effectivement en possession. Il se saisit même en outre de vingt-deux villages, en dehors de ce jaghire, qu’il réclama comme faisant partie du Rooteehut. Abdallah invoqua la protection du gouvernement anglais qui prit effectivement sa défense. Une déclaration de guerre s’ensuivit en 1767 ; puis une expédition commandée par le major Kinloch ne réussit pas à pénétrer dans les montagnes ; en revanche il occupa la totalité de la plaine Turae, comme dédommagement pour le gouvernement britannique. Abdallah réclama son jaghire. Rooteehut et Puchrouta lui furent en conséquence abandonnés. La paix se fit avec les Goorkhas. Ceux-ci envoyèrent aussitôt un agent qui réclama le territoire donné à Abdallah comme faisant partie des États du Muckwanpoor. Le rajah de Betia s’opposa à ce que cette réclamation fût admise. Une longue contestation