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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/285

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sions, il héritait aussi de ses prétentions sur les États des rajahs ses voisins, puis aussi des discussions, des contestations qu’il pouvait avoir eues avec eux. Par là ils se trouvèrent en rapport avec les zemindars des Anglais. Ceux-ci, incapables d’entrer en lutte contre de tels ennemis, se voyaient contraints de se soumettre à toutes leurs exigences. Les zemindars comprenaient fort bien qu’à moins de circonstances tout-à-fait exceptionnelles, il leur était interdit de compter sur la protection du gouvernement anglais. Ce gouvernement ne perdait rien, en effet, à toutes les extorsions dont les zemindars pouvaient avoir à se plaindre, pourvu que le tribut qui lui était dû continuât de lui être également payé. D’un autre côté, il inclinait à regarder comme exagérées (ce qu’elles étaient nécessairement fort souvent) les plaintes et les réclamations de ses zemindars. Enfin il était bien aise de conserver de bonnes relations avec des voisins aussi puissants et surtout aussi turbulents que les Goorkhas.

Le rajah de Chumparum, résidant à Betia, était perpétuellement en guerre avec le rajah de Muckwanpoor, celui-ci résidant dans les montagnes. Quelques portions de la Turae constituaient les points en litige. Chacun d’eux avait des prétentions à la souveraineté d’un district appelé Suneroun, où se trouvent les ruines d’une ancienne capitale dont le souvenir même a péri. Un musulman, nommé Abdallah, obtint en jaghire deux sous-