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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/290

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être raisonnablement constatée. Le major Bradshaw réclama en conséquence l’évacuation des deux territoires, ce dont les commissaires goorkhas demandèrent à référer à leur gouvernement. De son côté, le major soumit au gouverneur-général le résultat de ces négociations ; il insistait énergiquement sur la nécessité d’obtenir la restitution des vingt-deux villages. Beaucoup de temps fut encore consumé en réponses évasives de la part des négociateurs goorkhas ; le moment vint pourtant où il fallut donner un ultimatum définitif ; alors feignant de se trouver tout-à-coup blessés de certains procédés du major, ils déclarèrent leur résolution de n’avoir plus désormais de rapports avec lui, puis se retirèrent subitement à Katmondoo. Lord Minto se trouvait au contraire parfaitement satisfait de la manière d’agir de Bradshaw ; se rendant au conseil de celui-ci, il réclama du rajah, dans les termes les plus positifs, la restitution des deux territoires. Il disait : « Si la réparation des dommages endurés ne nous est pas faite ; si des procédés semblables à ceux dont je me plains ne sont pas prévenus à l’avenir, le gouvernement britannique se verra dans la nécessité de ne plus compter que sur ses propres moyens pour assurer les droits et les propriété de ses sujets, sans aucun égard à votre propre gouvernement. » Malgré la fermeté de ce langage, toute chance d’un arrangement à l’amiable avec le Népaul ne tarda pas à s’évanouir. La dépêche de lord Minto avait été