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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/296

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mais pas un mot sur le sujet en litige. Dans sa lettre aux Goorkhas, le gouverneur-général fixait un terme pour l’évacuation du territoire contesté ; il les menaçait, ce terme passé, de le faire reprendre de vive force. Trois compagnies anglaises, à l’expiration de ce délai, se mirent effectivement en marche pour occuper ces terres. Les Goorkhas se retirèrent à mesure qu’elles avançaient. Non seulement ils ne tentèrent aucune résistance, mais ne firent même aucune remontrance sur l’occupation des territoires contestés. Les employés anglais entrèrent dans l’exercice de leurs fonctions sans la moindre difficulté ; mais le détachement anglais eut à peine commencé son mouvement rétrograde, que ces fonctionnaires se virent entourés par les Goorkhas, qui les attaquèrent à l’improviste, leur tuèrent 18 hommes et leur en blessèrent 4. Le daroga, ou le chef de la Thana de Chitwa, fut massacré de sang-froid après qu’il se fut rendu. La saison était trop avancée pour que les troupes pussent entrer en campagne ; il fallut abandonner pour le moment les territoires contestés. Peu de temps après, dans un des avant-postes surpris par les Goorkhas, 4 hommes furent tués et 2 autres blessés. Les choses prenaient absolument la même tournure sur la frontière de Sarun. En apprenant ces nouvelles, le marquis de Hastings se hâta de diriger de ce côté tout ce qu’il avait de troupes disponibles ; toutefois, il différa toute déclaration de guerre, ou quoi que ce fût qui pût y rassembler. Il voulait donner