Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/300

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

feu meurtrier. Souvent ils fermaient avec ces palissades les défilés ; d’autres fois ils les plaçaient sur des points élevés qui dominaient les passes où l’ennemi cheminait ; souvent ils les combinaient ensemble de manière à avoir des feux croisés sur les points les plus accessibles. Se trouvant partout, en tous lieux, les matériaux de ces sortes de fortifications pouvaient être appliqués à toutes les formes de terrains. Enfin, cette sorte d’ouvrage jouissait encore du grand avantage de braver impunément l’artillerie légère.

Le 22 octobre, le major-général Gillespie, se mettant en mouvement, s’empara de la passe de Keree, conduisant dans le Doon. Il se porta de là sur Dehra, la principale ville de la vallée, sans rencontrer d’opposition. La totalité de la contrée montagneuse à l’ouest du Gange se trouvait sous les ordres de Umur-Sing, qui lui-même avait préposé Bahadur-Sing à la défense de Doon, à la tête d’une force de 6,000 hommes. À environ cinq milles de Dehra, s’élevait une montagne de 5 ou 600 pieds de hauteur, ayant à son sommet une forteresse redoutable, nommée Nalapanee. Bahadur, en la choisissant pour sa résidence, fit tous ses efforts pour ajouter encore à sa force naturelle ; à la vérité, plusieurs des ouvrages commencés par lui n’étaient pas encore terminés à l’arrivée du major-général Gillespie dans leur voisinage. Ce dernier envoya immédiatement un détachement sous les ordres du colonel Mawbey pour s’emparer de la place ; lui-