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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/301

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même, à la tête du corps d’armée principal, se dirigea sur Nahn. Après avoir reconnu la force et la situation de la place, le colonel Mawbey envoya demander de nouvelles instructions. Le général Gillespie vint alors lui-même à la tête du reste de l’armée, et, après une courte reconnaissance, résolut l’assaut. Il établit à la hâte une batterie sur le sommet d’une montagne voisine, à la distance de 600 verges ; il se proposait d’occuper les assiégés et de commencer la brèche. Pendant la nuit, il dispose sa division en quatre détachements qui, à un signal donné, devaient sortir simultanément des batteries et des vallées voisines pour se porter en avant ; quelques compagnies munies d’échelles afin d’escalader les murailles. À dix heures du matin, aucune brèche n’existait encore. Irrité de ce résultat et cédant à l’impétuosité de son caractère, le major-général fait donner le signal une heure avant le moment convenu. Ce signal, consistant en un certain nombre de coups de canon, n’est entendu ou compris que par deux des colonnes d’attaque qui se trouvaient au nombre de quatre. Le commandant du fort, loin d’être pris au dépourvu, avait renforcé les remparts, embarrassé les approches de gros troncs d’arbres, placé quelques pièces de canon de manière à prendre les assaillants en flanc. Les colonnes s’approchent résolument sous le feu du rempart. Le lieutenant Ellis conduit les pionniers tout près des murailles, il plante les échelles. Mais alors quelques pièces