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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/307

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oubliant leurs devoirs envers leur souverain. Si les Anglais n’acceptent pas nos conditions, qu’avons nous à craindre ? Les Anglais ont essayé de prendre Bhurtpoor d’assaut ; et le rajah a détruit un régiment anglais et un bataillon de Cipayes. Depuis ce moment, ils ne se sont plus aventurés devant Bhurtpoor ; et ainsi une seule forteresse a suffi pour mettre un terme à leurs progrès. Ils sont entrés dans le pays bas de Dhurma, mais leur armée, leur artillerie, leurs magasins, tout cela est détruit par le rajah, et maintenant celui-ci vit paisible et en repos au sein de ses États. Nos offres de paix, nos démarches de conciliation, seront considérées comme les résultats de la peur. Comment l’ennemi respecterait-il un traité conclu dans de semblables sentiments ? Confions donc notre fortune à nos épées. Attaquons vigoureusement l’ennemi pour le contraindre à rentrer dans les limites de son propre territoire. S’il continue à avancer, aiguillonné par la honte de rétrograder après tant de préparatifs immenses, alors nous serons assez à temps d’abandonner les territoires contestés et d’ajuster nos différends. Et cependant telle est la renommée de nos épées et la terreur qu’elles répandent au loin, que Bahadur, avec une garnison de 600 hommes, a repoussé 3 ou 4,000 Anglais. Cette garnison était uniquement composée de vieilles bandes de Gouruckh et Kurrukh, recrutés parmi les habitants de notre ancien royaume et de ceux des contrées de Bheree et de Gurnwal, et