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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/308

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elle suffit à anéantir un bataillon, à écraser et éloigner l’autre. Mon armée est composée de soldats de même espèce ; d’ailleurs, tous sont ardents au-dessus de toute expression, tous bouillonnent d’une égale impatience de rencontrer l’ennemi. Vous-même avez pour gardes les vétérans de notre armée, et n’avez point à craindre leur désertion. Vous avez une immense multitude de milice ; vous êtes entouré des jageerdars, qui combattront jusqu’à la mort, les uns par honneur, les autres par intérêt. Assembler les milices des basses terres et combattre dans la plaine est impolitique… attirez l’ennemi dans les montagnes, et détruisez-le en détail, un à un.

« J’enverrai Ram-Doss [1] proposer au général Ochterlony l’abandon de notre part des terres disputées, et je vous ferai connaître la réponse qui sera faite à cette démarche. Tous les ronas, rajah et thakooraen, ont rejoint l’ennemi, et je suis entouré ; néanmoins nous saurons combattre et triompher. Tous mes officiers sont animés des mêmes sentiments. Les Pundits ont annoncé le mois de Bysakh [2] (2) comme particulièrement propice aux Goorkhas ; et, en choisissant un jour heureux, nous devons vaincre, il n’est pas permis d’en douter. Je désire m’engager avec l’ennemi doucement et avec précaution ; je ne puis toujours y réussir :

  1. Un de ses fils.
  2. Commençant le 10 ou 12 avril.