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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/315

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Joorjoore, Chamba ; l’autre supérieure à celle-là formée par les monts Maloun, derrière lesquels on voyait, d’un côté, Urkee, et de l’autre la capitale du rajah de Belaspoor ; une fertile vallée séparait ces deux derniers. Le général anglais, suivant Umur-Singh, ne pouvait manquer de perdre beaucoup de temps pour gravir ces montagnes, et s’emparer des postes intermédiaires ; aussi se tenait-il fort tranquille à Urkee. Ne voulant rien abandonner au hasard, Ochterlony se fraya une route avec de grands travaux jusqu’à Nalaghur, où il arriva avec son artillerie de siège le 1er novembre. Il fit une brèche aux murailles, et la garnison se rendit le 5 ; elle capitula aussi le même jour pour un poste retranché appelé Taragurh, qui occupait une des passes de cette rangée. Le même jour, Umur-Singh, laissant une petite garnison à Urkee, vint s’établir à Ramghur ; position qu’il eût été d’une difficulté extrême d’atteindre du côté de la plaine. Après l’avoir reconnue, Ochterlony se décida à la tourner de manière à la dominer. Ces diverses chaînes de montagnes sont, en effet, autant de degrés inférieurs de l’Hymalaya : c’est un amphithéâtre de montagnes qui s’élève graduellement à partir de la plaine. Les plus éloignées sont aussi les plus élevées.

Ramghur formait à la droite de Umur-Singh. Ochterlony, en venant de Nalaghur, le tourna par la gauche. Dans le mois de novembre, il se saisit d’un point d’où il espérait pouvoir battre en brèche une