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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/314

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fut, en effet la seule cause de l’échec de ce jour-là ; s’il eût pris le temps de s’établir plus solidement à son premier poste, c’est-à-dire aux ruines du temple, il lui eût été facile de s’y maintenir, même en cas d’échec dans le coup de main qu’il tenta sur la palissade. Ainsi finirent dans ce quartier les opérations de cette division ; aucune entreprise un peu considérable ne fut plus tentée par le major-général Martindall.

De son côté, le général Ochterlony était entré en campagne en même temps que Gillespie. Ayant une assez haute opinion de Umur-Singh, le chef goorkha qui lui était opposé, il avait résolu d’agir avec beaucoup de prudence. Le 21 octobre, ce même jour où Gillespie tombait à la tête de ses troupes, il atteignit Plasee, située dans une vallée dans l’intérieur des montagnes. Umur-Singh occupait en ce moment une très forte position dans les montagnes. Les montagnes de cette partie du Népaul courent du nord au nord-ouest, elle s’élèvent successivement d’étage en étage dont chacun forme une position forte par elle-même, de plus servant comme de poste avancé aux positions plus élevées. Ainsi Umur-Singh se trouvait alors à Urkee, et entre cette ville et Plasee où se trouvaient les Anglais, on voyait deux étages intermédiaires, tous deux inférieurs à Urkee, supérieur à Plasee, constituant chacun une excellente position. La moins élevée, c’est-à-dire la plus rapprochée d’Ochterlony, était défendue par les forts de Nalaghur, Ramghur,