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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/322

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ment sur la défensive. Le bruit public faisait l’armée des Goorkhas forte de 12,000 hommes, tandis qu’ils avaient à peine quelques centaines d’hommes de troupes régulières. Cette conduite méticuleuse du général enhardit l’ennemi, abattit le courage des siens ; les Goorkhas se répandirent çà et là dans le pays, le pillant et le ravageant à leur guise. Cet état de choses dura pendant les mois de janvier, de février et mars. À cette époque, le général Wood reçut des renforts considérables ; toutefois il n’osa pas reprendre l’offensive. Sur la frontière de Sarun, le major Bradshaw avait établi une chaîne de postes qui pendant quelque temps ne furent point inquiétés : toutefois, la fortune n’était pas plus favorable aux Anglais de ce côté que partout ailleurs.

Malgré ces succès, la cour de Katmandoo n’en éprouvait pas moins de graves inquiétudes sur l’issue définitive de la lutte. Elle ne voulait pourtant rien céder ; aussi tous ses efforts tendaient-ils à faire traîner les choses en longueur, en ouvrant des négociations sans but, en offrant de frivoles concessions. Dans le mois de novembre un de ses envoyés, nommé Chundur-Seekur, demanda un sauf-conduit pour se rendre à Calcutta. Il était chargé de dépêches pour le gouverneur-général. Or ces dépêches ne consistaient qu’en une simple lettre de compliment à lord Hastings, sur sa nomination. Le major Bradshaw adressa à Chundur-Seekur, une copie de la déclaration de guerre