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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/321

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la passe au milieu de laquelle Boowul est situé. Ce poste, appelé Jeejgurh, devait être d’abord emporté avant qu’aucune autre entreprise pût être tenté. Le 3 janvier, le major-général Wood se mit en mouvement à la tête de 21 compagnies dans le but de s’en emparer. Un brahme lui servait de guide ; la route côtoyait la rivière Tenavee, et pendant sept milles traversait une forêt. Le général Wood s’attendait à traverser un pays découvert avant d’arriver à la palissade. Il marchait avec l’avant-garde, lorsqu’il se trouve tout-à-coup en face du poste retranché, d’où part aussitôt un feu bien nourri qui jette sur le carreau deux officiers et plusieurs soldats. Le 17e régiment, formant l’arrière-garde, arrive au pas de course sur le terrain et prend ses rangs : il repousse-des détachements de Goorkhas qui s’étaient hâtés de faire une sortie. On gagne le sommet d’une colline, d’où l’on domine la palissade. Les Goorkhas ne songeaient point à la défendre ; mais en arrière se trouvait une montagne d’où il leur aurait été facile de faire un feu meurtrier sur les Anglais demeurés possesseurs de la palissade. Cette circonstance détermina le général Wood à se retirer, et cette retraite donna à l’affaire, insignifiante en elle-même, toute l’apparence d’une défaite pour les Anglais. À la vérité, le général Wood lui-même sembla juger les choses ainsi. Abandonnant l’exécution des ordres qui lui avaient été donnés, il n’essaya plus de pénétrer dans les montagnes ; et se tint constam-