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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/325

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confusion sans remède en mettant le feu aux tentes. Le capitaine Sibley, à Pursa, était mieux sur ses gardes. Plusieurs circonstances l’ayant mis à même de craindre une attaque, il avait demandé du renfort au général Marley. Celui-ci en avait envoyé sous les ordres du major Greenstreet. Malheureusement ce détachement campa en route, quoique la distance ne fût que de vingt milles ; c’était la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Le lendemain les Goorkhas attaquèrent sur trois colonnes. Sibley avait fait la faute de placer son avant-garde fort en avant du reste de son détachement ; son arrière-garde, abandonnée à 70 cavaliers irréguliers, était encore un point vulnérable, surtout pendant une attaque de nuit. L’avant-garde repousse avec succès le premier choc des Goorkhas ; le lieutenant Smith, qui la commande, comprenant cependant qu’il ne pouvait tenir long-temps, fait demander du secours. Sibley se met à la tête d’un détachement qu’il veut conduire lui-même ; il reçoit une blessure à la cuisse ; puis une seconde, celle-ci mortelle. Le feu éclate aussitôt sur les derrières et les flancs des Anglais. Des partis de Goorkhas se glissent entre l’avant-garde et le corps principal ; d’ailleurs c’était sur l’arrière-garde que l’attaque principale se trouvait dirigée. Après avoir dispersé la cavalerie irrégulière des Anglais, ils pénètrent dans le camp et s’emparent du bazar. Le lieutenant Smith, à qui le commandement échut par la mort de Sibley, forme un