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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/346

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avait été assigné comme poste d’observation. Apprenant l’échec éprouvé par le détachement du capitaine Showers, il commença lui-même sa retraite, d’ailleurs dans le meilleur ordre. Les Goorkhas enhardis par ce mouvement rétrograde, suivirent la colonne une partie de la journée sans parvenir à l’entamer. Mais cette manœuvre leur devint fatale en les attirant hors du poste de Déothul, dont les Anglais s’emparèrent comme il a été raconté.

La nuit s’écoula pleine d’anxiété pour les deux armées. Buckthyar-Thapa, un des meilleurs officiers de Umur-Singh, vit de Looraghur l’importance de l’opération commencée ; il quitte aussitôt ce poste à la tête d’une troupe d’élite et accourt prendre part au combat qui allait s’engager. Les Anglais avaient en ce moment deux bataillons réguliers au sommet de la montagne, deux pièces de canon, et des troupes irrégulières en assez grand nombre. Umur-Singh résolu aux plus grands efforts pour rentrër en possession de Déothul, rassembla l’élite de son armée. Au point du jour, 2,000 hommes marchent contre ce poste auquel l’escalade est donnée de tous les côtés à la fois. Commandés par Bukhtyar-Thapa, ils se précipitent à cette attaque avec une audace intrépide ; quelques uns se font sabrer dans l’intérieur même des ouvrages anglais. À demi-portée de fusil, un grand drapeau à la main ; ayant à ses côtés le plus jeune de ses fils, encore enfant, Umur-Singh se montrait général