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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/348

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contre eux dans cette journée l’infériorité du nombre et le désavantage du terrain ; mais leurs dispositions furent si bien prises, exécutées avec tant de résolution, que le succès les couronna complétement. D’ailleurs Ochterlony, remarquable surtout par une infatigable activité, n’était pas homme à s’endormir sur ces avantages. Il ouvrit de Déothul à son ancienne position une route praticable à l’artillerie ; il bloqua de près Maloun. De leur côté, les Goorkhas faisant rétrograder toutes leurs garnisons qui se trouvaient au-delà de Déothul, les concentrèrent au pied de cette forteresse. Dès la première semaine de mai, une batterie considérable avait ouvert son feu contre Maloun. La nouvelle de la chute d’Almora était arrivée à cette époque. Les chefs goorkhas pressèrent Umur-Sing d’accepter une capitulation pour lui et pour son fils Runjoor, qui commandait Jythuck. Il répondit par des refus obstinés. Il s’efforçait de persuader à ses soldats qu’en ayant la constance de résister jusqu’à la saison des pluies, ils forceraient les Anglais à se retirer. Mais la désertion se mit parmi ses troupes. Bientôt 200 guerriers fidèles demeurèrent seuls à ses côtés. Il se retira avec eux dans la forteresse de Maloun. Mais le moment vint où le brave chef dut céder à la destinée. Il signa le 15 mai une capitulation par laquelle il consentit à se retirer à l’est de la Kalee ou Gogra, à laisser les Anglais maîtres de tout le territoire à l’ouest de Kumaoun. Runjoor-Sing se trouvait compris dans