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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/352

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tings fit alors un pas de plus dans les voies de la conciliation. Aucune compensation ne pouvait exister pour le gouvernement goorkha à l’abandon par lui de la plaine de Turaee et des forêts au pied des montagnes. La valeur réelle de la plaine était d’ailleurs ce qui faisait la difficulté, non le désagrément d’amour-propre de l’abandonner. D’un autre côté, le mauvais climat de cette plaine, la difficulté de l’administrer, en faisait une sorte d’embarras pour le gouvernement britannique. S’il en demandait la cession, c’était dans l’intention d’éloigner de lui les Goorkhas autant que possible ; de leur enlever tout intérêt dans la plaine, mais non l’espoir d’en tirer quelque profit. Lord Hastings se relâcha donc sur ce point ; il restreignit ses demandes à la portion comprise entre la Kalee et Gunduck, qui de fait se trouvait déjà en la possession des Anglais. Il offrait encore à la cour de Katmandoo un subside annuel de 2 lacs de roupies pour en disposer comme elle-même l’entendrait.

La minute d’un traité établi sur ces conditions fut montrée au négociateur goorkha ; il lui déclara ne pouvoir l’accepter, même ainsi modifié, avant d’en avoir référé à sa cour. D’ailleurs la réponse définitive ne pouvait pas, selon lui, se faire attendre plus de quinze jours. Ce terme expiré sans qu’elle arrivât, il sollicita la permission de se rendre lui-même à Katmandoo ; il voulait s’enquérir des causes de ce retard, promettant d’être de re-