Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/353

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tour dans un délai de douze jours. Revenu au bout de ce temps, avec des pouvoirs plus étendus, il signa effectivement le traité le 28 novembre 1815. Ratifié peu après par le gouverneur-général, ce traité fut immédiatement rendu public à Calcutta. Les préparatifs pour une seconde campagne, jusqu’à ce moment poussés avec activité, furent aussitôt suspendus. On eut bientôt lieu de se repentir de cette précipitation. Une des conditions du traité était que sa ratification sous le sceau rouge (c’est-à-dire dans la forme qui en consacrait la validité) serait délivrée au major Bradshaw dans l’espace d’une quinzaine de jours. Or, non seulement ce délai se passa sans l’arrivée de cette ratification, mais on reçut en outre des nouvelles fort alarmantes de Katmandoo. La faction de la guerre l’avait emporté encore une fois sur celle de la paix, à laquelle appartenait le gourou, signataire du traité. Dès ce moment force fut de se préparer à un renouvellement d’hostilités. Sir David Ochterlony reçut l’ordre de se préparer à entrer en campagne le plus tôt possible. On fit mille efforts pour réformer les magasins, reconstituer les dépôts, en un mot, pour donner à l’armée les moyens d’agir.

La non-ratification du traité par les Goorkhas ne saurait être attribuée, en dépit des apparences, à un plan combiné d’avance pour tromper le gouvernement britannique. Le rajah-goorou, c’est-à-dire le négociateur, était lui-même sincère dans ses démarches et ses discours. Le désaveu