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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/355

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serait pour eux qu’une proie assurée, une facile conquête ? Le double exemple du rajah de Burthpoor et de Tippoo manifestait suffisamment, au dire de Umur-Singh, ce que pouvait promettre d’un côté une mâle défense, de l’autre d’une paix faite ou plutôt achetée au moyen de concessions semblables. Le rajah avait vigoureusement défendu sa forteresse ; depuis lors, il jouissait d’une paix non interrompue. Après de nombreuses concessions pour acheter la paix de Cornwallis, Tippoo-Sultan, quelques années plus tard, n’en avait pas moins été renversé du trône. Umur-Singh parlait encore des ressources innombrables du Népaul, du courage de ses habitants, du secours à espérer des ennemis des Anglais, ou déjà déclarés ou n’attendant qu’une occasion de se déclarer ; il se flattait aussi d’un secours de l’empereur de la Chine, etc., etc. Les succès des Goorkhas pendant une partie de la campagne inspiraient à leurs chefs une confiance présomptueuse qui leur fit goûter les arguments de Umur-Singh et de ses fils. Le traité d’abord approuvé fut donc en définitive rejeté ; Umur-Sing, ses fils, et leurs adhérents, firent de nouveau triompher dans l’assemblée la résolution de la guerre. Ils ne perdirent pas de temps pour s’occuper de leurs mesures défensives. La principale route conduisant dans la vallée du Népaul est celle qui aboutit à la passe de Bicheea-Koh, qu’on appelle aussi Chooreea-Ghatee. Les Goorkhas défendirent cette passe par trois fortifications