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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/358

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rent chassés peu après. Se montrant alors au nombre de 2,000 hommes, ils parurent disposés à reprendre ce village à tout prix. Le combat devenant sérieux, Ochterlony fit soutenir ses troupes déjà engagées par de nouvelles troupes et de l’artillerie. Les Goorkhas, de leur côté, entamèrent un feu très vif, non seulement sur le village, mais sur le reste du corps d’armée ; ils n’en furent pas moins repoussés ; obligés de se retirer au-delà d’un ravin qui séparait ce lieu de l’éminence où se trouvait Muckwanpoor. Leurs détachements, pendant ce temps, de différents points qui dominaient le village, continuèrent un feu très animé ; ils amenèrent en outre quelques canons sur le côté opposé du ravin. Bientôt le feu devint meurtrier, Ochterlony se décida à le faire cesser par une attaque hardie : deux bataillons franchirent le ravin, et, parvenus du côté opposé, chargèrent délibérément à la baïonnette ; la plus grande partie de l’artillerie ennemie demeura entre leurs mains. Surpris, étonnés, les Goorkhas abandonnent dès lors le champ de bataille, et, ce qui était encore plus pour eux, leurs morts et leurs blessés. La totalité de leurs forces se trouva engagée dans cette affaire, aussi leur perte fut de 800 hommes ; celle des Anglais seulement de 45 hommes tués et 170 blessés.

Le colonel Nicolls et sa brigade rejoignirent Ochterlony le lendemain de ce combat. Après avoir pénétré heureusement dans la vallée de Raptee par une passe au nord de Bamnugur ; il avait cheminé