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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/359

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à travers la vallée sans rencontrer la moindre opposition. Il laissa un détachement de deux bataillons en position à Ekoor, avec ordre de maintenir les communications par cette route. Le colonel Kelly se dirigeait vers le même lieu, mais par Hureepoor ; à l’ouest de ce poste, la principale palissade de l’ennemi, couronnant une hauteur en forme circulaire, commandait une vallée que les Anglais devaient absolument traverser. À son arrivée en face de cette palissade, il aperçut qu’une hauteur qui s’en trouvait éloignée de 800 verges n’était pas occupée par l’ennemi. Mettant à profit cette négligence, il envoya dès le lendemain un fort détachement pour se saisir de ce point. Celui-ci franchit facilement l’éminence, et gagna le sommet, où il s’établit sans difficulté. Les Goorkhas marchèrent aussitôt contre les troupes qui eurent à soutenir un combat obstiné, depuis six heures du matin jusqu’à près de midi. Inférieures en nombre, elles eussent probablement succombé s’il ne leur était arrivé un renfort, avec deux canons de 6 et deux obusiers portés par des éléphants. Obligés dès lors de se retirer avec une perte considérable, les Goorkhas renoncèrent à tout espoir de reprendre cette position. Leur attaque vigoureuse avait été dirigée par le fameux Runjoor-Singh, l’intrépide défenseur de Jythuck, accompagné de ceux qui combattirent sous ses ordres. Ils portaient un turban d’une forme particulière et s’appelaient pompeusement les fils de la Lune. Le fort de Hureepoor fut évacué dans