Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le général marcha sur Amednagur. Cette place était défendue par un bataillon de l’infanterie régulière de Scindiah et un corps de cavalerie campé dans un espace ouvert, entre la ville et le fort. La ville, sur le refus de se rendre du commandant, fut aussitôt attaquée. Située sur un terrain élevé, mais dénuée de remparts, elle n’avait pour toute défense qu’une forte muraille flanquée de tours ; arrivés jusqu’au dernier degré de leurs échelles, les soldats, après avoir enjambé la muraille, ne trouvaient point d’endroit où mettre le pied. Pendant ce temps, ils se trouvaient exposés à un feu de mousqueterie très vif de l’intérieur de la ville ; les tours, garnies de soldats tirant à couvert, étaient fort bien défendues. Malgré tous ces obstacles, les assaillants finirent cependant par pénétrer dans la ville. L’ennemi, abandonnant les murailles se réfugia dans les maisons, d’où il continua de faire un feu meurtrier, défendant les rues les unes après les autres. Les Anglais eurent 150 hommes tués ou blessés. Le 9, le major-général Wellesley fit la reconnaissance du fort, et, le même soir commença l’érection d’une batterie de 4 canons dans le but de pratiquer une brèche du côté où devait avoir lieu l’attaque. Cette batterie, dont le feu commença avec le jour, produisit en peu de temps beaucoup d’effet. Le killedar, ou commandant de place, demanda une suspension d’hostilités pour entrer en négociations. Elle lui fut refusée ; toutefois le général Wellesley se hâta de déclarer