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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/39

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à cette résolution. Il craignait encore que la nouvelle de l’approche d’une autre division, s’ils l’apprenaient pendant la nuit, ne les décidât à se retirer avec leurs bagages et leur artillerie pour éviter un engagement général, auquel lui-même voulait à tout prix les amener. Il laissa, en conséquence, à Naulnair tous ses bagages sous la protection d’un bataillon de Cipayes et de 400 hommes d’infanterie indigène ; et, ces dispositions prises, marcha droit aux Mahrattes. Ceux-ci, ayant abandonné leur première position, se trouvaient alors entre la Kaitna et la Juah. Leur ligne s’étendait de l’est à l’ouest entre les deux rivières ; leur gauche appuyée à la Kaitna, à un endroit infranchissable pour l’artillerie, difficile même pour l’infanterie ; leur droite au village fortifié d’Assye. Ils se présentaient de face à l’armée anglaise. Leurs forces consistaient en 10,500 hommes de troupes disciplinées à l’européenne, commandés par des officiers européens ; 30 à 40,000 hommes d’infanterie et de cavalerie régulières, enfin 100 pièces de canon. L’armée anglaise comptait 1,200 hommes de cavalerie tant indigène qu’européenne, 1,300 hommes d’infanterie et artillerie européennes, et 2,000 Cipayes, en tout 4,500 hommes.

Le général Wellesley avait déjà fait une marche de quatorze milles quand il atteignit le village de Naulnaire, distant de six milles de celui occupé par les Mahrattes. Il était déjà une heure de l’après-midi. Après une rapide reconnaissance de la si-