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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/40

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tuation de l’ennemi, il résolut de l’attaquer par sa gauche, où se trouvait la plus grande partie de son infanterie et de son artillerie. L’attaque faite de ce côté pouvait être plus périlleuse que d’un autre, mais en même temps plus décisive. La première ligne était formée par l’infanterie, la seconde par la cavalerie européenne, puis sur les ailes la cavalerie du peschwah et celle de Mysore, deux corps souvent distingués pendant cette campagne. La cavalerie mysoréenne avait déployé en faveur des Anglais cette bravoure qui jadis la leur rendit redoutable sous la conduite de Hyder et de Tippoo. Débordant la gauche de l’ennemi, Wellesley passa la Kaitna près du village de Papulgaon. Il déploie son infanterie sur deux lignes, et en forme une troisième avec sa cavalerie. En cet endroit les deux rivières, coulant presque parallèlement, présentaient un large espace découvert. La cavalerie mahratte et mysoréenne, manœuvrant à la gauche des Anglais, se dispose à attaquer un grand corps de cavalerie ennemie qui suivait les mouvements de l’armée anglaise. Mais les Mahrattes devinèrent l’intention du général anglais ; au moyen d’un changement de front, leur droite était devenue leur gauche ; ils avaient en outre amené plusieurs pièces d’artillerie sur le point d’attaque, de plus formé une ligne d’infanterie appuyée par sa gauche au village d’Assye, et s’étendant le long de la Juah. Cette ligne formait avec la première un angle à peu près droit, et dont le sommet se trouvait au village d’Assye.