Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/394

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de sa démence elle se trouvait exercer sur la cour entière une autorité tellement bien établie, que nul n’osa la lui contester. Elle devint la véritable et la seule régente de l’État. Chaque jour le conseil des ministres se tenait chez elle ; cependant elle n’y parut pas ouvertement, comme Ahalya-Bae, mais seulement derrière un rideau, d’où elle communiquait, par intermédiaire, avec les ministres et les grands officiers de l’État. Balaram-Seit avait toute sa confiance. Quelques jours après l’installation du nouveau gouvernement, une révolte éclata dans l’armée. Des soldats mutinés se saisirent de la personne de Jeswunt-Row et le confinèrent dans une tente ; un maléfice ; disaient-ils, l’avait privé de la raison, et ils prétendaient le guérir. Ameer-Khan apaisa cette émeute, mais peu après se trouva dans l’obligation de quitter Malwa, pour surveiller ses intérêts dans le Rajpootanah ; il laissa chargé de ses pouvoirs à la cour de Holkar un mahométan beau-frère de sa femme, et nommé Ghuffoor-Khan, auquel fut accordé le titre de nabob. On lui donna en outre une solde de 20,000 roupies par mois pour son entretien et celui de 1,000 chevaux.

Après avoir passé la belle saison sur la rivière de Kalee-Sind, Toolsah-Bahé, à la tête de l’armée, se mit en mouvement vers le midi au commencement des pluies. Balaram-Seit établit ses cantonnements à Mhow. Les douze nouveaux bataillons d’infanterie, avec leurs canons, jusque là avaient été commandés par autant d’officiers distincts ; les