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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/393

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sagers, de sorte que pendant long-temps ils ne nuisirent point à sa popularité parmi ses soldats. Il aimait le pouvoir avec passion ; pour l’acquérir et le conserver tout moyen lui était bon. Tous ses efforts tendaient à rétablir dans l’Inde l’ancienne suprématie des Mahrattes. Mais les temps étaient changés. Les fondateurs de la puissance mahratte, Sevajee et ses successeurs, avaient paru au déclin de l’empire mogol ; Holkar se rencontrait avec les Anglais à la maturité de leur puissance.

Après la démence de Jeswunt-Row, Balaram-Seit se saisit ostensiblement de l’administration des affaires. D’ailleurs lui-même obéissait à l’influence de Toolsah-Bahé, veuve de Holkar. La beauté, l’énergie, les talents de celle-ci, lui avaient donné depuis long-temps une grande part au gouvernement. Fille d’un prêtre de la secte de Mann-Bhow, jouissant d’une sorte d’importance locale, elle épousa un officier de la maison de Holkar, ce qui fut pour ce dernier une occasion de la voir. En étant aussitôt devenu amoureux, il fit enfermer le mari, et vécut publiquement avec elle. Grâce aux sollicitations de Toolsah-Bahé, ce premier mari fut relâché et peu après envoyé dans le Deccan. À son départ, il reçut de la munificence de Holkar, en échange de sa femme, un cheval, un habillement complet et une petite somme d’argent. Or, dès les premiers jours de leur liaison, Toolsah-Bahé prit un grand empire sur Holkar ; et à l’époque