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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/397

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Au lever du soleil, un bataillon et deux canons se dirigeaient vers la tente de Mohyput-Ram. Après avoir reçu de nouveau l’ordre de s’éloigner, ce dernier s’était hâté de protester de son désir d’obéir ; toutefois il demandait quelque délai. Le commandant des troupes de Dherma considéra cette réponse comme évasive, et se résolut à employer la force. Attaqué dans un moment où il se trouvait isolé, Mohyput-Ram reçut un coup mortel d’un des Cipayes de Dherma ; sa tête fut coupée, et jetée, comme celle d’un malfaiteur ordinaire, devant la tente de Jeswunt-Row. Accouru dans l’espérance de sauver son ami et son complice ; arrivé trop tard, il se contente de demander cette tête à Dherma, pour la faire brûler avec le corps : faveur bien triste, qu’il obtint sans difficulté.

Ameer-Khan se trouvait engagé dans ses opérations contre le rajah de Nagpoor quand il apprit ces événements ; il se hâta d’expédier à Guffoor-Khan l’ordre de demeurer à son poste, et promit de venir au secours de la famille de Holkar. Dherma fut instruit de cette lettre par un agent secret. Il envoya aussitôt à Guffoor-Khan l’ordre de quitter le camp, le menaçant de le faire mourir en cas de refus ou seulement de délai. Ce dernier, loin de vouloir résister, se hâta d’obéir et se dirigea sur Jowrah, où il fut rejoint par un neveu de Mohyput-Ram et par un des chefs de bande ayant servi sous Scindiah, qui amenait avec lui 500 hommes et 2 canons. À la tête de ces troupes, Guffoor-Khan commença à pil-