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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/399

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courager lui-même, tantôt par son exemple, tantôt par ses discours. Dherma eut alors recours à un expédient terrible. Il envoya sous bonne escorte, sans aucun doute pour les y faire périr, Jeswunt-Row, Toolsah-Bahé, Mulhar-Row, dans une partie éloignée d’une forêt sauvage. En anéantissant ainsi d’un seul coup la cause de la guerre, il espérait se sauver lui-même et assurer son usurpation. Mais un des fidèles serviteurs de Jeswunt-Row, instruit de ce projet, sut le déjouer ; il court auprès de Ruttoo-Potail, chef d’une partie des troupes de la maison de Holkar, et lui apprend ce qui se passe. Ce dernier galope aussitôt vers l’endroit désigné. Il envoie l’ordre de le joindre à tout ce que l’on peut rassembler de cavalerie, partie de l’armée mal disposée, comme nous l’avons dit, pour Dherma-Kower. Ruttoo-Potail demande à ce dernier pour quelle raison il a emmené le prince en ce lieu ; Toolsah-Bahé, tout en larmes, s’écrie : « C’est pour nous faire périr. » Dherma se trouble et ne donne que d’assez mauvaises raisons. La cavalerie devenant de plus en plus nombreuse mit bientôt Ruttoo-Potail à qui elle obéissait, à même de prendre un ton de commandement. Au moyen de pourparlers qui s’établirent entre les deux troupes, il trouve même le moyen de gagner la plupart des officiers d’infanterie ; il leur promet le paiement de leurs arrérages. Bientôt Dherma et son principal associé, nommé Soobharam, sont arrêtés par des officiers de leurs propres bataillons ; tous deux sont soigneu-