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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/409

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était fort aimé dans tous les rangs du peuple et de l’armée.

L’agent, le représentant d’Ameer-Khan, Guffoor, apprenant ce qui s’était passé, envoya un agent confidentiel à l’un des grands fonctionnaires de la cour, nommé Tantia-Jog, et supposé complice de ce meurtre. Tout en lui adressant de vifs reproches à ce sujet, il lui demandait encore dans quels termes, lui Guffoor, devait en rendre compte. Tantia-Jog, après avoir tenté de feindre d’ignorer l’événement, affirma que Balaram-Seit était encore vivant ; mais le messager insistant sur une explication plus précise, Tantia en prévint Gumput-Row et Toolsah-Bahé. Gumput-Row essaya de nouveau de nier le meurtre ; le messager continua de manifester son incrédulité ; alors Toolsah-Bahé s’écria tout-à-coup : « Guffoor-Khan est-il mon maître ou mon serviteur ? » Puis, sans attendre de réplique : « Allez, et dites-lui que s’il continue à être aussi inquiet sur le compte de Balaram, il vienne le chercher. » Guffoor-Khan fut fort effrayé de ce message ; deux jours après, ayant entendu dire qu’il devait être attaqué, il se retira à quelque distance. La princesse envoya tout aussitôt pour savoir la cause de ce mouvement, en même temps pour donner à Guffoor-Khan l’assurance de ses dispositions amicales. Ce dernier revint sur ses pas. Peu de jours après, Toolsah-Bahé observant quelque agitation dans le camp, et craignant une tentative sur Gungraur, en sortit à la tête de toute la cavalerie mahratte. L’imprudence d’un