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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/41

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Les Mahrattes, aussitôt qu’ils aperçoivent les Anglais, ouvrent un feu très vif, ceux-ci n’en continuent pas moins leur marche avec un calme imperturbable. L’artillerie anglaise, de son côté, commence le sien à 400 verges de l’ennemi. Mais Wellesley s’aperçoit qu’il demeure sans efficacité, car le manque d’attelages rendait fort difficile la manœuvre des pièces ; il se décide alors à la laisser en arrière tandis qu’il se portera rapidement sur l’ennemi. De sa personne il se met en tête de la ligne, et détache sur la droite une partie de sa cavalerie qui doit repousser la cavalerie ennemie. Sa gauche était assurée par la nature même du terrain. Les troupes, en bon ordre et conservant soigneusement leurs intervalles, marchent comme à une revue. Le calme et le sang-froid de ce petit nombre d’hommes frappent les Mahrattes d’étonnement ; tout nombreux qu’ils sont, ils flottent indécis entre la fuite et le combat. Les officiers français font tous leurs efforts pour ranimer leur ardeur ; avec l’artillerie, dont le service leur est spécialement confié, ils exécutent un feu terrible. Le général Wellesley fait sonner la charge. Contre les indigènes, de toutes les armes, la plus terrible était la baïonnette. Après un choc qu’ils reçoivent avec intrépidité, les Mahrattes sont enfoncés et repoussés du terrain qu’ils occupaient. Ils essaient de se rallier, et à leur tour d’attaquer les Anglais ; mais l’organisation et la rapidité des manœuvres européennes triomphent encore cette fois ; ils font