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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/414

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liser avec l’ancienne, au moins en population. De là comme d’un centre, il dirigeait dans tous les sens de nombreux détachements de troupes, capturant les forteresses importantes, expulsant de leurs États les rajahs qui lui résistaient. Il étendit et consolida partout son pouvoir. Il réalisa pour ainsi dire un pouvoir jusqu’alors en quelque sorte purement nominal. Parmi ses principaux officiers se trouvait à cette époque un certain Jean-Baptiste Filoze, qui se faisait remarquer par son activité et ses talents. Né d’une femme du peuple attachée au bazar d’un bataillon français, élevé lui-même par un officier de cette nation dont il prit le nom sans en être le fils, il avait sous son commandement tous les débris de ces corps d’infanterie, commandés autrefois par des Français, de plus une artillerie considérable. Les forts et les territoires de Bahadur-Gurh, de Gurra-Kotah, de Chanderee, de Sheeopoor, conquis, subjugués par lui, étaient affectés à la solde et à l’entretien de sa division. Trois autres divisions se trouvaient employées au même service, une cinquième demeurait auprès de la personne du prince. La force de chacun de ces corps montait à 8 ou 10,000 hommes, effectif qui d’ailleurs variait quelque peu au gré des vues et des intérêts de leurs commandants. Ces derniers se partageaient toute la domination territoriale de Scindiah ; pour subvenir à la subsistance et à l’entretien de ses troupes, chacun levait ce qu’il voulait ou ce qu’il pouvait de contribution.