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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/413

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D’ordinaire cependant, un certain nombre de chefs secondaires persistaient à refuser, et de là naissait une guerre de peu d’importance, mais continue entre ceux-ci et les conquérants. En conséquence des derniers traités, les Anglais devaient s’abstenir de toute intervention dans ces affaires intérieures de Holkar et de Scindiah, dont les territoires étaient d’ailleurs fort mêlés. Ce dernier put donc profiter de la paix pour étendre et affermir sa domination ; aussi depuis 1805 jusqu’en 1809 fit-il un grand nombre d’expéditions contre les chefs indigènes réfractaires. Il se proposait encore, mais ce fut presque partout sans succès, d’établir un lien de subordination hiérarchique entre les petits princes qui reconnaissaient son autorité. La mort d’Ambajee-Jughia, un des plus puissants de ces chefs, arrivée en 1809, le mit à même d’établir plus fortement sa propre autorité. L’année suivante, toujours en campagne pendant toute la saison favorable, avec la plus grande partie de son armée, il châtia grand nombre de tributaires en retard ; il fit aussi plusieurs expéditions dans les provinces de Malwa, de Bhopal dans le Rajpootanah. Oojein avait été long-temps sa capitale, mais c’était un fief appartenant à Ambajee, lui-même vassal du subahdar de Gualior, et qui à la mort d’Ambajee, fit retour au domaine de ce dernier. Alors Scindiah planta ses tentes dans les environs de cette cité ; comme sa cour ne s’éloigna plus de ce lieu, en peu de temps une seconde ville s’éleva, à même de riva-