Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/43

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

montre encore à peu de distance. Ce moment pouvait devenir critique. Par suite de leur ardeur à poursuivre l’ennemi, les Anglais, se trouvaient disséminés en corps peu nombreux. Le combat recommence sur quelques points. Le général Wellesley comprend que ce moment est décisif. Il se met à la tête du 78e régiment de ligne, du 7e de cavalerie indigène, et charge à leur tête ; il s’élance sur les canons de l’ennemi ; et après une action sanglante, où son cheval fut tué sous lui, finit par en demeurer maître. Le colonel Maxwell repasse en ce moment la Juah, se place à la tête du 9e dragons, charge vigoureusement les corps d’infanterie ennemie qui résistaient encore, et achève de les mettre en déroute. Enseveli dans son triomphe, lui-même demeure sur le champ de bataille, frappé d’un coup mortel. Les lignes, les régiments, les bataillons des Mahrattes étaient alors trop rompus, trop dispersés pour pouvoir les rallier. Ils continuent, toutefois, de combattre isolément avec une indomptable obstination ; mais inutilement. Ils laissèrent 1,200 morts sur le champ de bataille, et un nombre de blessés beaucoup plus considérable ; ils perdirent en outre, 7 étendards, 98 pièces de canon de tout calibre, une multitude de bœufs, de chameaux, et une immense quantité d’approvisionnements de toute sorte. La perte des Anglais fut de 428 hommes tués, dont 23 officiers, et 1,148 blessés, dont 30 officiers de tout grade.

Après la bataille, les restes des ennemis s’en-