Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/44

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fuirent dans toutes les directions, cherchant à gagner au plus vite le défilé d’Adjuntee. Le major-général se proposait de les y poursuivre aussitôt qu’il aurait recueilli les blessés et fait un dépôt des canons capturés. Mais le colonel Stevenson étant arrivé à la tête de son corps d’armée dans la soirée du 24, il fut immédiatement chargé de ce service, et le major-général demeura sur le champ de bataille. Le 8 novembre, un des ministres de Scindiah demanda que deux officiers, l’un anglais, l’autre un subahdar du Deccan, lui fussent envoyés, afin d’ouvrir des négociations. Mais la bonne foi de ce ministre, qui avait quitté le service du peschwah pour celui de Scindiah, parut douteuse ; aussi le major-général refusa-t-il de prêter l’oreille à des propositions qui lui venaient de ce côté. Il ne crut pas que le rajah de Berar ou Scindiah eût donné aux négociateurs des pouvoirs suffisants pour suivre cette ouverture. Il craignait encore que la présence d’un officier anglais dans le camp des confédérés n’eût pour résultat de relever le courage de leurs soldats en leur faisant croire que le gouvernement anglais en était réduit à solliciter la paix. Il proposa de recevoir dans son propre camp et de traiter avec la distinction convenable toute personne qui se présenterait de la part des chefs confédérés pour traiter de la paix. Mais tandis que Scindiah s’efforçait d’amuser ainsi ses ennemis par de fallacieuses ouvertures de paix, ses propres possessions dans