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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/436

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À sa mort, il fut remplacé par Hyat-Mahomet-Khan, qui porta sur le trône des habitudes semblables. Le pouvoir réel continua à être exercé par le premier ministre. Le revenu du Bhopal montait à 20 lacs de roupies ; sur cette somme, 5 lacs sur lequel le ministre n’avait aucun contrôle, appartenaient au nabob et à sa famille ; la liste civile perçue par des fonctionnaires appartenant au nabob, n’entrait point dans les caisses publiques. En revanche, le nabob n’avait rien à voir au reste du revenu. Il était parfaitement étranger au gouvernement de l’État ; toute autorité se trouvait dans les mains du premier ministre ou dewan. Hyat-Mahomet-Khan, à l’époque où il devint nabob, n’avait point d’enfants par sa femme ; il adopta quatre jeunes gens, fils de serviteurs de sa famille : c’étaient des Indous, auxquels il se trouvait heureux, dans son zèle religieux, d’avoir ouvert les yeux à la lumière du Koran. Fowlad-Khan, l’aîné de ces enfants adoptifs, fut le premier qui posséda le pouvoir de premier ministre. Il l’était encore lorsque le détachement sous les ordres du général Goddart traversa, en 1778, le territoire de Bhopal. Ce petit État fit, en cette occasion, tout ce qui dépendait de lui pour être utile à ces troupes ; à l’époque où nous sommes parvenus, où son histoire se trouve mêlée à celle des Anglais, il aimait à rappeler ce souvenir.

Une femme, nommée Mumullah, joua un rôle aussi important à Bhopal, qu’Ahalia-Bahé ou Tool-