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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/438

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pas moins ses manières, ses habitudes, le vêtement même des Indous. Ghous-Mahomet-Khan, fils de Hyat-Mahomet, stimulé par le bruit exagéré des richesses de Chutta-Khan, exerça toutes sortes de cruautés sur sa veuve pour en obtenir la révélation. Cette malheureuse femme, dépouillée de tout ce qu’elle possédait, ne parvint pas sans peine à sauver sa vie ; le fils de Chutta-Khan se hâta de se dérober à ses ennemis en s’enrôlant comme simple soldat dans les troupes de Guffoor-Khan. Un certain Himmit-Row, employé sous Chutta-Khan, lui succéda comme premier ministre. Il ne possédait d’ailleurs aucun des talents de son prédécesseur ; sous son administration Bhopal se trouva livré au désordre et à l’anarchie.

Alors un jeune homme se présente un jour aux portes de la ville ; escorté d’un petit nombre de compagnons bien montés, il avait toute l’apparence d’un soldat de fortune. On lui demande qui il est : il se dit Visir-Mahomet, fils de Sheriff-Mahomet-Khan, cousin du nabob régnant, dont il vient solliciter une entrevue. Elle lui est immédiatement accordée. Après les premières salutations, le nabob l’interroge sur ce qu’il a fait pendant son absence de Bhopal. Il avoue qu’obligé de s’expatrier par suite de la rébellion de son père contre Chutta-Khan, il a vécu de pillage au service d’un des chefs rajpoots de la province d’Omutwarra, où il a appris le métier de soldat ; que ce qu’il a entendu dire de la situation de la terre de ses aïeux l’a