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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/442

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dans une plaine à quatre milles de distance ; où il reçut encore un renfort de quelque infanterie et quelques canons. Il confia le fort de Futtyghur à la garde d’Ameer-Khan. Dans quelques escarmouches avec les Mahrattes, Visir-Mahomet eut l’avantage ; en raison de leur nombre, les Mahrattes, suivant toute probabilité, n’en auraient pas moins fini par avoir définitivement le dessus ; mais des troubles survenus dans les États de Scindiah, les contraignirent bientôt à abandonner celles des autres pour leurs propres affaires. Mais en se retirant, le chef mahratte, nommé Balaram, voulut se dédommager du peu de succès de l’expédition ; il se saisit de Moorad-Mahomet, qu’il accusait d’en être la cause ; celui-ci le niait en vain ; Balaram lui répondait en lui jetant à la face la réputation de menteur et de trompeur qu’il s’était faite. Il le somma de livrer ses trésors, le menaçant de la torture en cas de refus. La frayeur et l’emprisonnement causèrent à Moorad une maladie dangereuse, mais que Balaram considéra comme une ruse propre à servir à une évasion. Le dewan mourut, et Balaram persista dans la même opinion. Après avoir pendant plusieurs jours refusé de laisser enlever le corps, il ne consentit à lâcher enfin sa proie que lorsque les vers vinrent la lui disputer ; alors seulement il put croire que Moorad-Mahomet ne mentait pas. Le nom de ce dewan est demeuré en horreur et en exécration parmi sa tribu. Lorsqu’un Afghan de Bhopal va en pèlerinage à la