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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/443

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tombe de Mortaz-Ali, à Seronge, il ne manque jamais de frapper cinq coups avec un soulier, en signe de mépris et d’exécration pour la mémoire de Moorad.

Après la retraite des Mahrattes, Visir-Mahomet entoura le fort de Futtyghur, toujours en possession d’Ameer-Khan. Celui-ci se laissa facilement persuader d’évacuer la place. Il entra d’abord au service de Bhopal, mais le quitta peu de mois après pour partager la fortune de Jeswunt-Row-Holkar. L’office de dewan échut sans difficulté à Visir-Mahomet. Les revenus de Bhopal, la portion réservée au nabob une fois distraite, ne montaient plus qu’à 50,000 roupies, misère extrême dérivant de l’état de trouble et de confusion du pays. Il fallut bien qu’il fît comme les autres chefs de l’Inde, c’est-à-dire qu’il nourrît la guerre par la guerre. Il reconquit peu à peu une partie des districts jadis pris sur Bhopal, il leva des contributions sur les États voisins, il reprit sur les Mahrattes la forteresse de Hussingabad. Après cela, Visir-Mahomet continua pendant quelques années une guerre de détail avec les chefs mahrattes, qui le regardaient comme un ennemi juré. Pour les combattre avec plus d’avantage, il contracta une alliance avec les Pindarries, particulièrement avec Kurreem-Khan, à qui il donna deux villages auprès de Bersiah. Chettoo contractant de son côté une alliance avec Bhopal, lui fournit des secours contre le rajah de Nagpoor. Les relations