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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/446

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faute politique de la part de Visir-Mahomet que d’outrager le sentiment des princes indous de l’Inde à un point qui n’admettait plus de réconciliation. Pour le moment, Scindiah dissimula son mécontentement ; il se contenta de la promesse de Visir-Mahomet de remplir fidèlement les engagements pris par le nabob. L’année suivante, Mahomet reconquit certains territoires de Bhopal au nord de la Nerbudda, demeurés jusque là en la possession de Sadick-Ali.

À cette époque, Visir-Mahomet fit plusieurs tentatives pour obtenir l’assistance du gouvernement anglais ; elles demeurèrent inutiles. Le caractère connu de Visir-Mahomet ne laissait aucun doute que ce fût uniquement dans une vue de conservation personnelle qu’il avait contracté une alliance avec Ameer-Khan et les Pindarries, cependant il n’en figurait pas moins au milieu de ceux qui menaçaient le territoire de Nagpoor et celui du Deccan. Le pays de Bhopal était même l’asile avoué de ces pillards. En ce moment, un corps d’armée britannique, sous le commandement du colonel Close, prenait position sur la Nerbudda. Suivant les circonstances Close devait ou rompre ou demeurer en bonne amitié avec Bhopal ; connaissant le danger qui le menaçait, Visir-Mahomet sut l’éviter. Un de ses agents confidentiels se rendit d’après ses ordres auprès du colonel ; il représente à ce dernier, chargé de lui faire comprendre que la nécessité seule avait contraint Ma-