Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/464

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Zalmi-Singh. Mais pendant les dissensions qui déchirèrent les États de Holkar, il sut se faire un ami d’Ameer-Khan. Ce dernier, ayant trouvé dans un moment critique un refuge dans la ville de Sheergurh, une des principales forteresses de la principauté de Kotah, en conserva une profonde reconnaissance : il promit à Zalmi-Singh d’employer toute son influence à la cour de Holkar, et sur les Pindarries en faveur de la principauté de Kotah. Grâce en grande partie à cette liaison, ce petit État put jouir d’une tranquillité constante au milieu des agitations de toute sorte qui l’entouraient.

Par le traité de Delhi, le tribut jusque là payé par Zalmi-Singh aux Mahrattes se trouva transféré au gouvernement britannique ; arrangement qu’il désirait depuis long-temps. En voyant la résolution des Anglais de se saisir d’une influence prépondérante dans l’Inde, Zalmi-Singh s’attacha exclusivement à leur fortune ; il devint leur allié le plus fidèle, leur instrument le plus utile pour le rétablissement de la paix. L’acquisition de quatre beaux districts évalués à 4 lacs de roupies récompensa son zèle et son dévouement, adjonction d’autant plus profitable pour lui que ces districts touchaient à son territoire. La mort de Omeid-Singh, rajah nominal, arriva peu de temps après ; entièrement consacré à ses devoirs religieux, Omeid-Singh paraît n’avoir jamais eu le désir ni la capacité de s’occuper des devoirs de la royauté ; c’est de son plein gré qu’il en abandonnait tous les soins à Zalmi-