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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/463

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troupes de Scindiah, Zalmi-Singh se rendit à Kotah ; à son arrivée, le rajah de Kotah, se démettant de son autorité, la lui remit tout entière. Dès lors Zalmi-Sing ne cessa de déployer les plus grandes qualités d’homme d’État et d’administrateur. Une année ne passa pas sans qu’il ne fît quelque adjonction de village ou de district au territoire qu’il possédait déjà. Il entretint des relations amicales avec un grand nombre des plus hauts officiers de Scindiah, gouverneurs de province, ou commandants des armées dans son voisinage. Dans leurs querelles avec Scindiah il ne craignait même pas de leur donner asile. Ferme dans sa protection il avait pourtant l’art d’empêcher qu’elle fût désagréable à Scindiah ; car non seulement il reconnaissait l’autorité de ce dernier, se montrait conciliant, modéré, s’entremettait de manière à accommoder les différends. D’un autre côté, ses grandes richesses faisaient de lui un intermédiaire utile, presque indispensable, dans toutes ces transactions. Une somme d’argent à recevoir faisait toujours la première condition de tout arrangement du gouvernement mahratte avec ses chefs révoltés. Or la garantie de Zalmi-Singh, quand lui-même n’avançait pas l’argent, était telle, qu’il ne se trouvait pas de banquier qui ne fût empressé de l’accepter. L’élévation de Jeswunt-Row-Holkar, qui n’était retenu par rien, et dont la rapacité pouvait être facilement excitée par la prospérité de Kotah, fut le grand danger qui menaça l’administration de