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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/473

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jaub. Tous ces États, justement alarmés de la puissance de l’Angleterre, étaient toujours au moment de se réunir pour lui faire obstacle ; Le peschwah trempait dans les mêmes desseins. Or, ces desseins étaient-ils de garder uniquement la défensive, ou de prendre une offensive hardie dans telle ou telle circonstance ? on l’ignorait encore. Suivant toute probabilité, aucun plan n’était encore arrêté à ce sujet dans l’esprit des confédérés.

La situation des choses et la disposition des esprits n’en recélaient pas moins de grands dangers. Les mesures qui viennent d’être indiquées ne pouvaient manquer en réussissant d’amener la consolidation du pouvoir des Mahrattes sur toutes les contrées qui s’étendent vers le Bengale et les États alliés du Deccan ; elles eussent rendu à tout jamais impossible une alliance du rajah de Nagpoor avec les Anglais en le rendant pour toujours dépendant de Scindiah. Cette alliance, précédée de la conquête et de la destruction de l’État de Bhopal, privait en outre à l’avenir les Anglais de ce point d’appui. Ne se dissimulant d’aucune façon ce danger, lord Hastings fit dès lors tous ses efforts pour compléter ses mesures défensives au moyen d’une alliance avec Bhopal et Sangurh. C’était une politique hardie, mais dont les résultats devaient être très importants ; elle était un obstacle à l’établissement de l’influence de Scindiah sur Nagpoor ; elle lui enlevait la possibilité de s’emparer de Bhopal, qu’il ne cessait de convoiter ; elle complétait certaines précautions