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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/472

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complété la ligne de défense des possessions anglaises et de celles des alliés ; elle les eût protégées, autant du moins que faire se pouvait, contre un ennemi aussi actif que les Pindarries. C’est dans ce but que lord Minto avait déjà recherché l’alliance du rajah de Nagpoor (Raghoojee-Bhonsla) ; mais les négociations n’aboutirent, en 1815, qu’à un refus formel du rajah. Après ce refus, la meilleure combinaison était d’étendre la chaîne des positions anglaises du Bundelcund à la Nerbudda, au moyen d’alliances avec les États de Sangurh et de Bhopal, c’est-à-dire, de pousser la ligne de ces postes à l’ouest de Nagpoor. D’un autre côté, le gouverneur-général n’était pas sans quelque hésitation à l’égard de cette mesure ; il craignait de donner de l’inquiétude et de la défiance aux États indépendants. Toutefois, l’existence des associations de Pindarries, l’imminence d’une confédération générale alors au moment de se former parmi les Mahrattes, le déterminèrent à avancer autant que possible l’exécution de ce projet. À l’époque même où le rajah de Nagpoor refusa l’alliance anglaise, on découvrit que des négociations existaient entre lui et Scindiah ; il s’agissait de former une alliance offensive et défensive, dans le but de subjuguer la principauté de Bhopal. Nous avons raconté les suites de cette alliance. Une grande agitation régnait au durbar de Holkar, dans les cantonnements d’Ameer-Khan, même auprès de Runjet-Singh, le dominateur des Seicks du Pun-