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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/52

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Berar, nommé Munnoo-Bappoo. En approchant de l’ennemi, l’armée anglaise se déploya sur deux lignes, la première composée de son infanterie, la seconde de sa cavalerie. À peine se trouva-t-elle dans le voisinage des confédérés, que les 64e et 78e régiments furent vivement attaqués. En même temps le premier bataillon du 6e régiment repoussait avec perte une charge de la cavalerie de Scindiah ; alors toute la ligne de celui-ci, se souvenant d’Assye, lâcha pied avec la plus extrême précipitation. Elle laissa aux mains des vainqueurs 38 pièces de canon et une grande quantité de munitions. La soirée était déjà très avancée ; mais comme il faisait un beau clair de lune, les cavaleries anglaise et mysoréenne n’en poursuivirent pas moins les Mahrattes en en faisant un grand carnage. La perte de l’armée anglaise fut de 346 hommes tués ou blessés.

Wellesley se porta immédiatement devant la forteresse de Gawilgur, appartenant au rajah de Berar, située sur une montagne rocailleuse, entre les sources de la Poonah et de la Taptee. Cette forteresse avait deux enceintes, dont l’une constituait une forte citadelle, défendue en outre elle-même par un fort extérieur qui la couvre entièrement au nord et à l’ouest ; les murailles fortement bâties, fortifiées par des tours de distance en distance. Le colonel Stevenson, dont le corps avait été tout nouvellement rééquipé, fut chargé de la conduite du siège, le général Wellesley se réservant d’en