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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/51

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Berar. Wellesley, décidé à attaquer, se dirigea sur Paterly, où le colonel Stevenson le rejoignit. Les confédérés exécutaient déjà leur retraite ; toutefois du sommet d’une colline, on pouvait encore discerner leur arrière-garde. L’excessive chaleur du jour, la fatigue des soldats, décidèrent Wellesley à ne rien tenter jusqu’au lendemain. Mais bientôt de nombreux corps de cavalerie viennent escarmoucher avec la cavalerie mysoréenne. Wellesley fait appuyer les Mysoréens par quelques compagnies d’infanterie ; ceux-ci se sentant soutenus poussent en avant, et ils aperçoivent alors distinctement l’armée ennemie en ordre de bataille. Elle s’étendait sur un espace de cinq milles dans la plaine d’Argaum, en avant de ce village.

La journée était déjà fort avancée. Cependant, voyant la résolution de l’ennemi d’en venir à un engagement général, le général Wellesley n’hésite pas. Il ploie sa petite armée en une seule colonne, avec sa cavalerie en tête et sur l’un de ses flancs. L’ennemi avait son infanterie et son artillerie au centre, à sa gauche un corps de cavalerie ; les troupes de la gauche, à partir de la moitié du centre, appartenaient au rajah, du centre à Scindiah. La grosse cavalerie de Scindiah était à droite, et à sa droite un corps de Pindarries et d’autres troupes légères. Derrière la ligne ennemie se trouvait le village d’Argaum, avec ses jardins et ses enclos. L’armée confédérée était commandée par Scindiah en personne, et par le frère du rajah de