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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/78

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qu’avec de grandes difficultés, il se voit dans l’obligation d’abandonner dans les boues son artillerie, ainsi qu’une grande partie de son bagage. Tout le pays qu’il traverse, inondé, ne présentait aux yeux de quelque côté qu’ils se tournent, qu’une immense étendue d’eau. À Rampoorah, où il ne parvint qu’avec de grandes difficultés, Monson rencontra deux bataillons de Cipayes, quatre pièces de 6 et deux obusiers, un corps de cavalerie indostanie, et des provisions de grains. Le commandant en chef s’était hâté d’envoyer ce secours aussitôt qu’il avait appris la situation du détachement. Le colonel n’en poursuivit pas moins sa retraite jusqu’à Kooshalghur. Il espérait trouver dans cette place de nombreux secours. Il laissa néanmoins une garnison à Rampoorah.

Il atteignit, le 22 août, la Baunar, en ce moment grossie par les pluies et débordée ; les plus grands éléphants pouvaient à peine la passer. Le lendemain, de nombreux corps de cavalerie ennemie se montrèrent sur la rive opposée, où ils plantèrent leurs tentes en face du détachement, à une distance d’environ quatre milles. Le 24, la rivière étant devenue guéable, un bataillon en exécuta le passage. L’ennemi prend alors position dans un grand village sur la droite du détachement ; le colonel attaque le village et l’emporte presque sans perte. La cavalerie ennemie passe aussi la rivière, à la gauche du détachement anglais. Le colonel Monson fait passer trois autres bataillons pour protéger son ba-