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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/77

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res du matin, le bagage et les munitions se mirent en route ; le 8 juillet, à neuf heures, le gros du détachement les suivit, tandis qu’en arrière venait la cavalerie irrégulière. Après avoir marché douze milles, Monson apprend que cette arrière-garde est attaquée par toute la cavalerie mahratte, avec Holkar à sa tête. Bientôt on apprend que la cavalerie irrégulière est en déroute, et le lieutenant Lescur qui la commandait, tué. Croyant inutile ou dangereux de rétrograder, Monson continue sa route. Le 10, la cavalerie de Holkar, qui, entoure le détachement de Monson, semble augmenter en nombre de moment en moment ; Holkar somme le commandant anglais de livrer armes, bagages, artillerie, lui promettant la vie à cette condition. Cette demande est rejetée. Holkar divise sa cavalerie en trois corps, et fait trois attaques, sur le front et les flancs des Anglais. Il les renouvelle plusieurs fois, mais toujours sans succès. Le colonel Monson, dans la crainte que l’ennemi ne parvienne à se jeter sur ses derrières, à couper ses communications de Mokundra à Kottah, se dirige vers cette dernière place. Après deux jours d’une marche fatigante et périlleuse, il l’atteint le 12 juillet. Le rajah de Kottah, n’ayant pas voulu consentir à permettre aux troupes d’entrer dans sa capitale, le colonel Monson continua sa marche jusqu’à Niddee-Ghaut. Les pluies l’y retiennent quelques jours. Le 15, il se remet en marche ; mais, les chemins défoncés et gâtés par la pluie ne lui permettant de marcher