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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/83

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en cantonnement aux environs de la ville. Les fortifications de celle-ci se trouvaient alors en fort mauvais état ; une partie des remparts avait été abattue, tandis qu’un certain nombre de bastions manquaient d’espace intérieur. On remédia autant que possible à ces deux inconvénients. Dès le 5 octobre deux nouveaux bastions étaient déjà érigés aux portes d’Agimoor et de Turkoman. Ce même jour la cavalerie de Holkar se montrait à l’horizon. À cette vue, 300 hommes de cavalerie indigène au service des Anglais désertent et passent immédiatement à l’ennemi. Prenant un parti énergique, et ne voulant pas conserver avec lui des soldats sur lesquels il n’ose compter, Ochterlony fait passer la Jumna au reste de cette cavalerie, qu’il charge d’assurer les subsistances de l’armée. Elle n’obéit qu’avec lenteur, répugnance, et, à peine de l’autre côté de la rivière, se disperse. Après avoir fait battre le pays par sa cavalerie, Holkar à la tête de son infanterie et de son artillerie, vient prendre position à quelque distance de la ville. Un détachement de ses troupes, se couvrant avec adresse des plis du terrain, s’approche des murailles de la ville et commence une vigoureuse canonnade contre l’angle sud-est du rempart. En peu d’heures 30 ou 40 pieds du rempart sont abattus. Pendant la nuit, Holkar élève des batteries de brèche, dont le feu commence au point du jour, et achève de détruire le parapet et d’agrandir l’ouverture déjà faite aux murailles. Ochterlony mul-